Thursday, October 12, 2006

Yasmine Fahim wrote

French is the language of my early childhood, the language of motherly love and warmth. In these moments of deep sorrow, I can only communicate my emotions toward Sammar, whom I loved dearly as if she had been my own daughter, in the language my mother used to quiet my fears and to comfort me. Yasmine.

A Sammar,

Non, cela n'est pas vrai,
Non, ma biche, cela ne peut l'etre.
Tu ne peux t'etre evaporee, mon ange,
Tout simplement, comme la rosee au lever du soleil.
Tu etais pleine de vie, d'insouciance, de joie, d'espoir, et de tendresse.
Oui, tu etais comme un oiseau du paradis qui s'etait pose sur nos vies pour nous apprendre le vrai sens de l'amitie, de l'amour, de la foi.
Nous etions pris dans ton sillage, confiants que tu serais toujours parmi nous.
Tu avais tant de projets,
Nous partagions tes reves, nous attendions de partager tes demains.
Et comme cela, mon enfant, tu disparais, subitement, sans crier gare. Et comme cela, petite fleur, la mort t'arrache a nous et nous laisse sans defences contre la brutalite de ton depart, sans force contre cette douleur lancinante qui ne nous lache pas, sans desir de penser a autre qu'a toi.
Non, ma jolie, tu ne peux nous avoir quittes ainsi.
Les poings se serrent et tentent de repousser cette absence, de refuser ce silence. "Non, pas elle, pas Sammar. Elle vis encore."
Sammar, petite perle, tu as vecu, tu vis, tu vivras toujours au creux de nos coeurs.

Yasmine Fahim (Oum Mohammad and Waleed Al Bassam)


Le shock.
Le shock et l'incomprehension.
Et puis, apres-coup, c'est le cri, ce cri qui jaillit du plus profond de soi-meme.
Les larmes coulent, les sanglots ecorchent la gorge.
Un seul mot emerge de ce torrent d'emotions: "Binti Sammar, Binti".
Et puis le refus:
Les poings se serrent,
les bras repoussent les etreintes.
Non, non, cela ne l'est pas,
Cela ne peut pas l'etre.
Et les jours se suivent,
amerement.
Les matins penibles ou le souvenir de son absence brule l'ame.
Les soirs angoissants qui ne cessent d'allourdir le coeur.
Les paroles, la foi, les gestes tendres n'y font rien.
L'ame se perd dans un gouffre sombre de tristesse.
L'ame s'etouffe.
Et puis l'etau se relache. Enfin le calme se fait lorsque le souvenir de Sammar croyante, Sammar confiante, Sammar qui ne manquait aucune priere nous rappelle qu'une seule issue est possible: la certitude qu'enfin elle dort en paix, tout de blanc vetue, pure et souriante, comme un ange au creux de la misericorde eternelle d' Allah.

Sammar, tu vis dans nos coeurs, pour l'infini.

Yasmine Fahim (Oum Mohammad and Waleed Al Bassam)

Cette larme, ma douce, blottie au creux de tes yeux,
Cette larme qui coule enfin sur ta joue satinee,
Cette larme, petite fille, torture mon ame.

Khala Yasmine

3 comments:

Anonymous said...

c'était très intéressant à lire. Je tiens à citer votre post sur mon blog. Il peut? Et vous et un compte sur Twitter?

Anonymous said...

tres interessant, merci

Anonymous said...

Hey, I am checking this blog using the phone and this appears to be kind of odd. Thought you'd wish to know. This is a great write-up nevertheless, did not mess that up.

- David